Les dernières réalisations de Seth en Chine et à Tahiti
Le Globetrotteur du Street Art, Seth, a terminé en beauté son exposition à la Galerie Itinerrance pour aussitôt déposer bagages dans de nouvelles contrées.
Premièrement la Chine, où l’artiste a réalisé neufs peintures à la campagne, à Fengjing à une heure au sud de Shanghai pour une marche caritative destinée aux orphelins chinois. Une façon pour lui de colorer le quotidien des habitants locaux. Il a traité de sujets liés à l’exode rural et aux traditions paysannes, en collaborant notamment avec la célèbre peintre paysanne Cao Xiu Wen. En effet cette province chinoise est connue pour sa peinture populaire paysanne. Les fresques de Seth, hautes en couleurs, revêtent d’une certaine grâce en jouant avec les coutumes et les singularités locales, révélant des mises en abîme pleines de poésie.
Seth est également intervenu sur les murs de l’opéra de Pékin à Shanghai à Power Station of Art, le plus gros centre d’art contemporain de Shanghai.
Enfin le Globepainter était à la tête d’affiche du festival d’art urbain ONO’U édition 2015 à Tahiti.
Comme à son habitude Seth s’est immergé dans la culture locale pour puiser son inspiration et peindre une jeune tahitienne sur un mur colossal. C’est avec l’aide de l’artiste HTJ Design qu’a été confectionné, sur le pan d’un immeuble, le paréo de la jeune fille endormie. Enroulée dans ce tissu imprimé de fleurs hibiscus blanches sur fond rouge, la Tahitienne dort paisiblement …une fleur à l’oreille. Le paréo et le fond de la fresque se mélangent et révèlent divers symboles blancs. Certains découlent du figuratif traditionnel de l’art polynésien, d’autres représentent la flore locale, et certains restent discrets mais révèlent astucieusement une connotation plus politique. Ainsi le symbole communément appelé « trisecteur » ou « trèfle radioactif », ou encore l’image du nuage en champignon associé aux explosions atomiques, exposent la radioactivité du lieu. Cette dernière est la conséquence des multiples utilisations contestées de l’arme nucléaire dans l’atoll de Moruroa, qui a servi de lieu d’expérimentation à 138 essais nucléaires de l’armée Française.